L’écoute empathique
Pas besoin d'écrire des pages sur le sujet. La seule question est "ai-je compris l'autre et sa position avant d'envisager de lui proposer mon avis, ma solution ?"
Cette vidéo "Ça n'a rien à voir avec le clou !" d'une minute 40 est très parlante quand on est face à une personne douloureuse.
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Vous aussi ça vous a fait tilt ? On a beau penser savoir faire, une piqûre de rappel n'est jamais superflue, d’autant plus quand elle fait sourire 😀
L'écoute empathique se résume aussi au 5ème principe de Covey :
Chercher d'abord à comprendre, ensuite à être compris.
Stephen Covey - Les 7 habitudes
Les articles et nouvelles d'ABC Douleur
Après la première rubrique toujours vivante des "La douleur c'est comme", cet article lance une nouvelle rubrique sur des réflexions sur nos positionnements d’observateurs extérieurs, en tant que soignants, accompagnants, proches de personnes douloureuses.
Il se trouve que je traite du thème de la douleur pour présenter ces réflexions sur comment la difficulté peut nous aider à évoluer personnellement. Mais il est clair que la douleur devient une sorte d’excuse pour aborder ces sujets. On pourrait tout à fait avoir les mêmes analyses sur nos positionnements en parlant de, par exemple, certains aspects de la rupture amoureuse, du deuil, ou de la perte d’une chose importante dans notre vie.
En tant qu’accompagnateur d’une personne en souffrance, nous nous retrouvons nous aussi en difficulté. Bien sûr cette difficulté est d’un autre ordre. Comment ne pas être touché par le vécu de l’autre qui parfois se reflète dans nos vies et soulève nos propres peurs ? Comment accepter la situation en sentant parfois notre incapacité à modifier les choses ? Comment faire pour être présent malgré nos propres difficultés ? Voilà certains des axes de réflexion que je partagerai.
Ce sujet de l'empathie vous interpelle : je vous invite à parcourir l'article La douleur, c'est comme nettoyer la douche !
Certains points de cet article vous parlent ou vous touchent ? N'hésitez pas à partager vos réflexions et vos expériences en commentaire.
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Bonjour Marie!
Encore un article et un support tellement pertinents ! C’est justement ça le cœur de la difficulté : l’écoute d’abord !
Ça me rappelle des ateliers d’éducation bienveillante que j’ai fait avec mon homme. Le livre qui en était le support s’intitule: « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » (Adele Faber & Elaine Mazlish). Le 1er principe fondamental est : l’accueil des sentiments.
Je cite: » 1. écouter en silence et avec attention – 2. Accueillir leur sentiment à l’aide d’un mot (« Oh! Hum! Je vois!..) – 3.Nommer le sentiment (« ça a l’air frustrant ») – 4. Utiliser l’imaginaire pour leur offrir ce qu’ils souhaitent (« j’aimerais pouvoir faire mûrir la banane pour toi tout de suite! »)
Et je vois comme se transpose d’un coup ma situation de maman comme éducatrice avec celle de kiné, accompagnante et rééducatrice !!!
C’est fou, ça me semble évident à cet instant, alors que je n’en avais jamais clairement réalisé les similitudes !
Merci encore pour ce partage !
Marie
Trop chouette les déclics avec cette vidéo. Je ne m’en lasse pas 😉
Merci Marie H. pour ton partage !
Bonjour Marie,
cette vidéo m’agace à chaque fois. Je comprends le principe, l’importance de l’écoute et pas le clou au milieu du front. Si la douleur et l’éventuelle cause de la douleur se voyaient comme le clou au milieu du front ce serait différent. Et la fin m’agace encore plus… Je vais la montrer à des patients pour voir si ça leur parle.
Merci Bénédicte pour ton commentaire honnête !
C’est vrai que quand on connait la solution (ou une solution), ça peut nous agacer que l’autre ne l’accepte pas immédiatement. Ça serait tellement plus simple et rapide. Basta, finex, on passe à autre chose !
Notre solution se base sur un raisonnement et sur notre analyse de l’origine du problème à traiter. Ainsi l’origine peut nous sembler évidente. L’autre a d’ailleurs peut être conscience de ce fait, mais ça ne veut pas dire que son raisonnement l’amènera à la même conclusion que nous.
Ça me fait penser à un conseil donné à un ado qui déclenchera un « Non mais toi tu ne comprends jamais rien ! »
On perçoit bien que l’autre attend d’être entendu avant de pouvoir écouter ce qu’on a à lui dire.
Au plaisir d’entendre les retours des patients.