Mes douleurs m’ont appris à écouter la différence de l’autre

Une histoire comme tant d’autres – Moi créatrice et ma douleur

Laure est danseuse, engagée dans la chorégraphie et dans la pédagogie.

Les douleurs ont modifié son approche de la danse et particulièrement de la chorégraphie.

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Déclics et changements

La douleur du doute

Au bout de 20 ans de critiques, mon super bouclier de blindage (face aux critiques) est en train de se fissurer.

Ces critiques de déconstruction créent le doute.

Et on n’est plus actif dans la création, ça suscite des questionnements qui remettent en question mon activité.

Mais j’ai eu des signes que la danse est vraiment le milieu pour moi.

Même si c’est une douleur, parce qu’au quotidien c’est un peu comme un combat à défendre, associé à une angoisse financière liée à la vie d’artiste.

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Les douleurs qui exposent les faiblesses et forcent à s'adapter

Au conservatoire, l’extrême exigence a déclenché des sciatiques à l’âge de 14-15 ans.

Puis j’ai eu des blessures liées au fait que je ne musclais pas correctement mes jambes pour ma pratique quotidienne et régulière de la danse.

C’est un peu comme un cercle vicieux entre l’envie de progresser là où on a des faiblesses et le fait d’être seule à le faire,

de ne pas se faire accompagner et du coup de se blesser en le faisant un peu dans la précipitation pour essayer d’être au plus rapide et au moins cher.

Ces douleurs remettent en cause mon activité de danseuse. Alors j’ai dû réadapter des chorégraphies en fonction de mes douleurs chroniques.

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Mes douleurs m’ont appris à écouter la différence de l’autre

Ça m’a apporté beaucoup en tant que chorégraphe.

C'est positif dans ce sens où ça m’a donné une conscience que l’autre n’a pas le même corps que moi.

Et que l’écouter c’est hyper important pour que tout le monde soit à l’aise dans une chorégraphie.

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Mes douleurs m’ont amenée à envisager ma profession autrement

L’image que j’avais avant de moi et de ma profession a beaucoup évolué.

J’hésite à passer des auditions en me demandant jusqu’où on va me demander d’aller et si on va me respecter.

Je suis pour me faire plaisir en dansant et que les gens se fassent plaisir avec moi.

Ma profession est un milieu super rigoureux, où il faut se dépasser, aller au-delà de ses limites.

Mais moi, aujourd’hui, je n'ai plus envie d'aller au-delà de mes limites. J’ai envie de prendre soin de moi et des autres.

Aujourd’hui la danse n’a plus le même sens pour moi. Je suis plus dans la pédagogie, la transmission pour se faire plaisir, pour se faire du bien.

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Douleur et créativité

La douleur a une grosse place dans mon avant-dernière chorégraphie.

Ce solo parle de comment dans la vie on peut s’embourber dans des douleurs de plus en plus profondes. Et il y a un moment de déclic où j’arrête d’attendre de vivre.

J’ai d’autres chorégraphies plus légères.

Solo "En Attendant de Vivre" où la douleur est très présente - Laure Fauser

Pour contacter Laure Fauser :

https://laurefauser.wixsite.com/monsite
Site de sa compagnie : https://www.aimeetrode.fr/

Témoignages Moi créatrice & ma douleur

Ce retour d'expérience fait partie des témoignages récoltés dans le projet "Moi créatrice et ma douleur".

Vous pouvez partager comment ce vécu vous touche ou résonne pour vous en commentaire.

Laure est attachée à ce que son témoignage inspire et incite à se poser des questions sur nous-mêmes et notre rapport à la vie.

Le témoignage de Laure vous touche-t-il ? Vous inspire-t-il ? Son témoignage vous ouvre-t-il des portes ?

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